mercredi 25 octobre 2017

Permis de détruire...

J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire il y a quelques mois, lire les livres anticommunistes de Jules Monnerot permet de constater les ressemblances flagrantes entre les stratégies communistes et musulmanes de pénétration du monde occidental. Ce que pourtant la lecture seule de sa Sociologie du communisme (1949) ne permettait pas vraiment d’aborder, mais que La guerre en question (1951) et Démarxiser l’université (1970) viennent utilement compléter, c’est l’autre versant de la question. Pour reprendre la formule de Senghor citée par E. Zemmour, "pour être colonisé, il faut être colonisable" : ces deux livres de Monnerot permettent de mieux voir en quoi et pourquoi nous avons pu être et nous sommes toujours spirituellement et intellectuellement colonisables. 

"Nous lisons dans un article de la revue Kommounist de Moscou (11 août 1969) (…) : « Lénine disait… que l’essentiel dans toute école est l’orientation idéologique et politique de l’enseignement. Et, ajoute Lénine, cette orientation est déterminée entièrement et exclusivement par la composition du corps enseignant. » « Faites-moi une instruction publique qui endoctrine à 100% et je vous fais un communisme irrésistible », traduirons-nous, transposant le baron Louis. La trouvaille historique des staliniens des « années de Libération », c’est que cet endoctrinement massif n’avait pas besoin d’être consécutif à la révolution et pratiqué dans le pays où elle a déjà eu lieu. Il pouvait au contraire la précéder et en être le déterminant le plus efficace. Après tout, il ne suffisait que de se faire délivrer un permis de détruire par l’irresponsabilité de nos politiciens. Une telle éventualité paraît peu crédible dans l’abstrait. Il faut l’avoir vu pour le croire."

 - Et, depuis 1970, nous le voyons et le croyons… Deuxième salve : 

"Les professeurs catéchisés qui furent conduits à instiller la plupart du temps inconsciemment à leurs étudiants cette sorte de marxisme en émulsion eurent affaire, par les effets combinés de la croissance démographique, de la mobilité sociale, et de la politique de « démocratisation » inintelligemment conduite, à des générations d’étudiants dont la cotation en esprit critique virtuel pouvait être estimée moindre que celle de leurs prédécesseurs, et qui, de par leur nombre même, et la mauvaise organisation intellectuelle et matérielle de leurs études, constituaient un terrain moins favorable pour faire passer à la réalité ces virtualités affaiblies. L’amoindrissement de l’esprit critique par la pression continue de dogmes rencontra moins d’obstacles en ces « étudiants » qu’en leurs prédécesseurs en plus petit nombre et mieux défendus. Il est bien certain que ces masses de « néo-étudiants » qui offrent le double caractère d’être socialement nouveaux et d’être des masses,  double caractère dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne semble pas avoir frappé nos gouvernants, se prêtent mieux à l’endoctrinement révolutionnaire que les classes ouvrières d’aujourd’hui qui leur sont contemporaines

[Plus de quarante après, les classes populaires françaises restent plus hermétiques aux nouvelles révolutions, migratoires et de moeurs, que les étudiants. Mais laissons Jules continuer :]

Dans ce domaine, la propagande paie, a payé. Le marxisme en émulsion que diffusait et que diffuse plus ou moins consciemment maintenant la majorité du corps enseignant, conditionnait chez les étudiants une prédisposition laborieusement entretenue à la suite d’une action d’un quart de siècle, prédisposition à la destruction de l’ordre en possession d’état (ordre « capitaliste », « bourgeois »), et de l’autorité. Il devint possible de passer de l’inclination aux « travaux pratiques » quand lesdits étudiants furent assez nombreux pour l’entreprendre. C’est en effet une question de quantité."


Eh oui, c’est une question de quantité. Ce pourquoi il faut toujours rajouter l’adjectif massive au terme immigration, sans quoi on fait un gros, et un de plus en plus gros hélas, mensonge par omission. Les « travaux pratiques » quant à eux ont commencé et ne semblent pas près de finir. Bonne soirée !