mardi 20 novembre 2018

La plus précieuse des libertés.

Cette phrase de Maurras, Madiran la citait souvent, je la retrouve sans surprise dans le livre de Rémi Fontaine. Peut-être l’ai-je déjà citée moi-même, d’ailleurs. Son absolue actualité, que je comprends mieux chaque jour - et ce n’est pas bon signe… -, justifie que je lui consacre la livraison de ce soir : 

"La plus précieuse des libertés temporelles est l’indépendance de la patrie."



- A ce sujet, j’ai eu un bref échange avec M. Philippe Martel (@PhMartel) sur Twitter, qui regrettait, avant leurs manifestations du 17, que les Gilets Jaunes ne parlent pas plus de frontière et de submersion migratoire. Je lui répondis, en substance, que ce mouvement pouvait être en lui-même une façon progressive de réapprendre la notion de frontière. Ce que donnera cette agitation populaire, nul ne le sait. Mais il est me semble-t-il d’ores et déjà clair que certaines de ses manifestations relèvent, pourquoi ne pas utiliser ici un vocabulaire marxiste et une forme d’oxymore, d’une praxis maurassienne, d’un apprentissage en acte, dont on espère qu'il va devenir de plus en plus concret, de ce qui peut permettre l’indépendance. Aucun mouvement populaire, de gauche, de droite ou de je-ne-sais-quoi, où que ce soit, même en raie publique française, ne peut faire l’impasse sur la réalité fondamentale explicitée par Maurras : si l’on veut être un peu libre et un peu indépendant, il faut évoluer dans un cadre qui le soit. Cadre ethnique, national ou religieux, certes ; pour ce qui nous concerne, l’horizon du cadre national, tout abîmé fût-il, reste plus proche que les deux autres modalités. Au moins dans l'esprit de ceux qui en ce moment s'activent, et c'est ce qui compte par rapport à ma thématique du jour. Qu'il ne soit pas exclu que cela mène à une réflexion sur les rapports de la France et de la chrétienté, je l'ignore d'autant moins que c'est un des thèmes principaux du livre de R. Fontaine, mais ce n'est pas le sujet de ces remarques. 

Hommage à Roger Couderc pour finir : "Allez les petits !"