mercredi 28 novembre 2018

Les musulmans font-ils partie du peuple ? Pas pour Égalité et Réconciliation...

Je lis sur E&R (https://www.egaliteetreconciliation.fr/Gilets-jaunes-arretez-tout-le-B-nai-B-rith-dit-que-la-Republique-risque-d-etre-incendiee-52966.html) ceci, au sujet des Gilets Jaunes : 

"À ce moment, et le pouvoir visible – Macron et ses sbires – et le pouvoir profond tremblent. Car cela veut dire que toutes les ingénieries sociales ont foiré, tous les écrans sont tombés : le peuple se retrouve face à l’élite, la vraie. Et le face-à-face dont parlait Gérard Collomb avant de se trisser à Lyon ne sera peut-être pas le face-à-face entre communautés dont rêve le pouvoir profond (la guerre civile chère à Zemmour) mais un face-à-face beaucoup plus embêtant entre le peuple et ce même pouvoir."

Et je me dis que c’est un bel aveu, puisque les musulmans, du quotidien ou pas (j’ironise, mais soyons sérieux : les musulmans pas racailles et les musulmans racailles) sont justement absents, en tout cas pour l’instant, de ce « peuple qui se retrouve face à l’élite, la vraie ». Le raisonnement que j’ai cité fait l’impasse - et Dieu sait que ce n’est pas la première fois ces dernières années chez E&R - sur ce point, pour nous entraîner vers un choix binaire : tous ensemble contre Macron, ou la guerre civile voulue par les Juifs sionistes. Dit comme ça, évidemment, le choix est simple, mais précisément, nous ne sommes pas tous ensemble - de même qu’il n’y a pas de vivre ensemble… 


Pourquoi ces précisions ? Parce que l’angle mort du raisonnement de ce texte, à savoir le comportement effectif des musulmans qui vivent en France si la situation venait à empirer, est une inconnue, et qu’il n’y pas qu’à E&R que l’on oublie cette dimension, nouvelle il est vrai dans l’histoire des grandes révoltes françaises. En raison des positions d’Alain Soral sur ce thème, cela se voit plus facilement sur son site qu’ailleurs, l’angle mort y apparaît en tant que tel. Mais la question surgira à un moment ou un autre, cela ne fait pas de doute.