samedi 8 décembre 2018

Synthétique.

Je crois avoir déjà cité à ce comptoir ma coiffeuse, l’intelligente et compétente Nathalie. Quoi qu’il en soit, j’ai admiré de nouveau par ce froid samedi son sens de la formule, lorsqu’elle ponctua une heure de discussion sur les gilets jaunes, les ponctions fiscales de toutes sortes, Moscou, les plaines d'Ukraine et les Champs-Élysées (on a tout mélangé) par cette phrase sobre : "Nous sommes les esclaves de la République."


Esclaves de la démocratie (et de ses faiblesses clientélistes envers les minorités agissantes, dictatoriales par contrecoup envers la majorité pas assez agissante), à la réflexion, cela aurait peut-être été plus juste. Mais l’idée que l’on soit esclave de la République comme d’autres ont pu l’être de l’Empire Romain, des propriétaires terriens en Amérique ou d’un sultan oriental, cette idée, formulée aussi naturellement, je ne me souviens pas l’avoir lue ou entendue ailleurs.