vendredi 4 janvier 2019

Première ration de J.B.

Jordan B. Peterson (12 rules for life, n°1 des ventes sur Amazon à une époque, pourtant pas facile à trouver dans les librairies anglo-saxonnes parisiennes, que je croyais plus étanches que cela au politiquement correct : "I know, but it’s so controversial…") est traduit depuis peu en français, mais, ayant commencé à le lire en anglais 

 - ce qui permet de se rappeler quelques vérités sur l’habitude et l’expérience : cet auteur écrit dans une langue dans l’ensemble très claire, mais je n’ai pas lu de livre en anglais depuis des années, n’en ai jamais beaucoup lu ; du coup, si je n’ai pas l’impression, au fil du texte, d’une lecture particulièrement laborieuse, le moins que l’on puisse dire est que je progresse lentement, bien plus que lorsque je lis, en français, un auteur, je ne donnerai pas de nom, beaucoup moins clair ; 

, c’est en anglais que je vais le citer. Ce n’est pas très facile, car ses formules les plus percutantes se trouvent souvent au milieu de développements un peu longs à reproduire, et ne sont pas toujours compréhensibles sans ces développements. On peut tout de même trouver quelques pensées ramassées (ce qui, pour commencer, n’est pas plus mal), dont celle du jour : 

"Human beings have a great capacity for wrongdoing. It’s an attribute that is unique in the world of life. We can and do make things worse, voluntarily, with full knowledge of what we are doing (as well as accidentally, and carelessly, and in a manner that is willfully blind). Given that terrible capacity, that proclivity for malevolent actions, is it any wonder we have a hard time taking care of ourselves, and others - or even that we doubt the value of the entire human enterprise ?"


Parmi les définitions de l'homme - bipède sans plumes, animal doté d’un pouce, être doué de langage, créature satisfaisant ses pulsions sexuelles sans but exclusivement reproducteur, rire est le propre de l’homme, etc. (etc. pas tant que ça, d’ailleurs) -, celle qui nous constitue par notre capacité à faire des erreurs et/ou à faire le mal, volontairement ou involontairement, n’est certes pas la plus contredite par l’expérience.