lundi 11 janvier 2010

Vivre libre - et mourir.

18825181


Cela fait longtemps que je vis avec ce sentiment un peu idiot que, de même que, selon l'aveu de Godard, la célébration de Truffaut par « la grande famille [d'enculés] du cinéma français » avait permis à ses copains ou ex-copains de la Nouvelle Vague de vivre leur vie à peu près tranquillement, sa mort précoce les avait en quelque sorte protégés ; et qu'en revanche, dès que l'un des survivants y passerait, les autres enchaîneraient rapidement - l'histoire du cinéma français s'achevant alors avec eux.

Ce sentiment ne saurait prétendre à l'intelligence. Mais il ne rend pas plus facile à avaler le décès d'Éric Rohmer - même s'il avait bientôt 90 ans, et en lui une vie d'artiste pour le moins enviable. - Les hommages vont bientôt dégueuler, le mieux comme d'habitude est de les éviter et de revoir les films. Tout de même, cet homme a réussi à faire bien jouer Arielle Dombasle !


18395920


Au passage, j'ai d'abord détesté Rohmer (Conte de printemps) avant de m'y convertir - peut-être cela doit-il figurer dans un texte, même laconique, consacré à un cinéaste catholique.

Libellés : , , , , , ,