"Tu es jeune ? A mort !"
Si l’on suit Paul Yonnet, dont je retrouve cette citation, et malgré le bémol consolateur (?) final, la modernité a aussi commencé par un génocide d’enfants :
"Cette aventure contraceptive prend germe à peu près à cette époque. Les parents, alors, tout doucement, commencent à ne plus accepter d'avoir des enfants comme ils arrivent, et tels qu'ils arrivent. Ils les abandonnent au « tour » des institutions charitables, ce qui équivaut en ce temps-là à un infanticide, puisque le taux de mortalité est dans ce cas de 80 à 90% : c'est même un phénomène de masse, qui accompagnera la sortie du monde moderne des entrailles de l'Ancien Régime. Au XIXe siècle, 40% des enfants naturels sont abandonnés. Cela ne signifie pas que les Français se désintéressent de leur progéniture, c'est même exactement le contraire. C'est parce qu'ils commencent à accorder aux enfants une certaine considération qu'ils refusent d'accepter ceux qu'ils estiment ne pouvoir élever convenablement."
Quoique l’on pense de ce dernier argument, il me semble difficile de nier qu’il y a là un côté tristement darwinien. - Après, les plus faibles sont toujours les premiers à trinquer, ce n’est pas nouveau. Ce qui est plus frappant, c’est la continuité dans l'identité et l'âge de certaines victimes, de l’abandon des enfants aux différents moyens, pilule, avortement, de les liquider plus ou moins visiblement.
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