On en apprend tous les jours.
Ainsi, je découvre que Tocqueville descendait de César Borgia. Ça vous pose un homme.
Bon, dans la mesure où je vous ai récemment conseillé l'article de Bruno Guigue qui lui a valu une célébrité instantanée, je relève quelques points :
- autant qu'il me semble, M. Guigue a bien enfreint ce que l'on appelle le devoir de réserve, et en tant qu'énarque il devait savoir qu'il le faisait ;
- il a été suspendu de ses fonctions de sous-préfet, mais n'a pas été révoqué en tant que fonctionnaire : il a rejoint, comme le dit joliment le langage administratif, son corps d'origine. S'il était un bon sous-préfet, on est désolé pour les administrés de Saintes et de ses alentours, mais il ne s'agit pas non plus, en l'espèce d'un drame humain à vous tirer des larmes ;
- à l'heure où j'écris, sa réaction, contrairement à celle de la pleureuse Redeker, semble d'ailleurs digne et mesurée ;
- point à ma connaissance non relevé, la virulence de son article répondait à la virulence des enculistes-sionistes habituels (Finkie, Taguieff, Encel...), et peut-être est-ce la colère devant l'ignominie des arguments employés par ces punais, ces charognes, ces métastases de l'intellect, qui l'a fait tomber dans ce piège d'écrire des phrases qu'en tirant de leur contexte on pouvait aisément utiliser contre lui. On rappellera par ailleurs, avec l'UJFP, que les propos de B. Guigue restent moins violents qu'une balle ou un missile israélien. Si j'écris qu'il m'arrive de souhaiter aux délabrés sus-nommés une mort cancéreuse dans d'atroces souffrances (le vaillant général Sharon, victime d'une attaque cérébrale, n'est plus qu'un cadavre sous-perfusion depuis bientôt deux ans (combien pèse-t-il maintenant ?), on ne voit pas pourquoi les cellules et les vaisseaux sanguins des cerveaux auto-infestés par la malhonnêteté et la médiocrité intellectuelles de ces tristes sbires seraient immunisés contre la rouille, le délabrement, le travail du Crabe)
- il n'y a pas que Sharon, beaucoup sont morts d'un cancer, qui valaient mieux que lui ! Artaud lui-même, et d'un cancer de l'anus, s'il vous plaît ! Le Crabe n'a peur de rien ! Et s'il s'est attaqué à l'anus d'un des plus grands écrivains du XXe siècle, ce n'est pas la cervelle vide de Finkie qui va lui faire peur !
- On peut se demander ce qui est le plus sale, cher ami, cher démon...
si j'écris quelque chose de ce genre, disais-je donc !, ce n'est peut-être pas très gentil, mais ça ne tue personne, et c'est surtout un aveu d'impuissance par rapport à leur situation de porcs privilégiés. Pour le dire clairement : si nous ne pouvons plus utiliser la violence verbable, que nous reste-t-il ?
Ach, tout le monde n'est pas "Gu"... Heureusement pour les flics pourris !
- revenons à Bruno Guigue : de ce que j'ai lu ces derniers jours, la meilleure analyse est celle du site de Pierre Tévanian, "Les mots sont importants". J'ai très souvent piqué des colères à la lecture des articles de ce monsieur qui participe allègrement à la "judiciarisation" de la société française et en appelle sans cesse au lynchage médiatique contre tel ou tel, mais ici, dans l'ensemble, sa position me semble équilibrée.
(Ajout le 29.03.)
L'article d'Esther Benbassa, assez critique envers Bruno Guigue, apporte des informations utiles, notamment parce que cette dame connait le sujet, mieux que B. Guigue, P. Tévanian, ou moi-même. (Fin de l'ajout.)
Cette affaire, par ailleurs, ne nous apprend bien sûr rien que nous ne sachions déjà. Mon titre ne s'appliquait donc qu'à Tocqueville (lequel descendait aussi de Saint Louis - ce qui nous (r)amène aux croisades).
Si je t'oublie, Jérusalem...
P.S. 1 : Oui, j'oubliais, et cela va dans le sens du commentaire de l'excellent Kabouli : dans le compte-rendu par l'AFP de la mise au pas de B. Guigue, son supérieur hiérarchique dit que même si un fonctionnaire veut publier un ouvrage sur les vases Ming, il doit en référer à son autorité. J'en déduis d'abord que l'on peut publier des choses sur les vases Ming qui vont à l'encontre du devoir de réserve, ce qui ne semblait pas si évident, ensuite je suggère à tous les sous-préfets de France et de Navarre de publier des ouvrages extrêmement critiques sur les vases Ming, par signe de solidarité avec B. Guigue. En toute rigueur, ils devraient tous être sanctionnés. Logique, non ?
P.S.2 : un petit hommage à Muray pour finir. En faisant une recherche d'images sous le titre de « charité », je me suis aperçu, rougissant une fois de plus de mon inculture en matière d'iconographie religieuse, qu'une tradition faisait figurer ladite de charité non sans générosité :
Les petits n'étant pas, fort heureusement, les seuls à y avoir droit :
Bonne santé à tous !
Libellés : Artaud, Benbassa, Borgia, Bouguereau, Encel, Enculisme, Finkielkraut, Guigue, Melville, Muray, Redeker, Sharon, Sionisme, Taguieff, Tévanian, Tocqueville, Vouet
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