"Pends-les à des potences, en plein jour..."
Louis Veuillot plutôt que Montherlant finalement, mais ce n’est que partie remise (même si j'avoue, « sauf respect », comme va l'écrire L. Veuillot ci-après, qu'un peu d'alcool catholique simple et fort me fait du bien après les intéressants et pertinents, mais parfois précieux et snobs, diagnostics du hautain pédophile, fin de parenthèse, et je le prouve :) :
"Le catholique libéral n’est ni catholique, ni libéral… Tous ses traits font également reconnaître un personnage trop ancien et trop fréquent dans l’histoire de l’Église : SECTAIRE, voilà son vrai nom."
"On répète volontiers que l’Église doit être de son temps. Sauf respect, c’est au moins une niaiserie. L’Église est de son temps, en a toujours été, en sera toujours, parce qu’elle est de tous les temps. Si c’est là ce que l’on veut dire, on ne fait qu’une dépense de paroles inutiles. Malheureusement, dans la gnose libérale, ces mots insignifiants reçoivent un sens qui fait horreur. L’Église doit être de son temps, même quand le « temps » veut qu’elle ne soit pas ; et, par une conséquence bien naturelle, Dieu aussi doit être de son temps ; c’est-à-dire que Dieu aussi doit rentrer dans le sablier, finir avec l’heure et ne recommencer avec elle que quand la main de l’homme daigne le retourner ! En d’autres termes, il n’y a pas d’Église et l’homme crée Dieu. Ces formules caractérisent l’époque qui les admet. Nous traversons véritablement une orgie de sottise."
"Il n’y a point de liberté humaine (…) ; Dieu n’a point fait ce dangereux présent à des êtres faillibles. Il nous a donné le libre arbitre, point la liberté."
"Chose horrible, et aussi niaise qu’horrible : c’est au peuple du Christ que l’on propose d’accepter de choisir pour chefs civils des ignorants qui ne savent pas que Jésus-Christ est Dieu, ou des vauriens qui le savent et qui s’engagent à gouverner comme s’ils l’ignoraient. Et l’on promet des bénédictions divines à des hommes, à des sociétés capables de cette folie et de cette bassesse ! Ce n’est pas ce que leur annonce l’Esprit-Saint. Les enfants d’Israël s’étant consacrés à Belphégor, Dieu dit à Moïse : « Prends tous les chefs du peuple et pends-les à des potences, en plein jour, afin que ma fureur ne tombe point sur Israël. » Voilà une note à mettre dans le dossier de la liberté des cultes."
"« Suivre le courant », c’est à quoi se résument ces fameuses inventions et ces grandes fiertés du libéralisme catholique.
Et pourquoi donc suivre le courant ! Nous sommes nés, nous sommes baptisés, nous sommes sacrés pour remonter le courant. Ce courant d’ignorance et de félonie de la créature, ce courant de mensonge et de péché, ce courant de boue qui porte à la perdition, nous devons le remonter et travailler à le tarir. Nous n’avons pas d’autre affaire au monde."
- Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, chez Veuillot comme chez Madiran… Vous aurez par ailleurs remarqué que ce qui est dit ici du libéralisme catholique peut s’écrire aussi d’autres formes de libéralisme, de « gauche » comme de « droite » d’ailleurs.
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