vendredi 3 mai 2019

Un privilège qui ne dédouane de rien.

Un contrepied au milieu de cette série starobinsko-baudelairienne - c’est logique, je vais citer un ailier rugbyman, l’illustre Joe Rokocoko, 68 sélections chez les All Blacks (80% de victoires), 46 essais, 5 victoires en Tri Nations, champion de France récemment avec le Racing. Le mec a réussi deux trois trucs dans sa vie ; 1,88 m, 106 kg : pour paraphraser un mot célèbre d’Audiard, on va plutôt l’écouter… faire l’éloge de l’humilité : 

"L’humilité, c’est traiter chacun de la même façon. C’est dans mon éducation. J’ai toujours apprécié les petits moments de l’existence, les choses qui paraissent sans importance. Je ne me suis jamais senti au-dessus de qui que ce soit. Ce n’est pas parce que tu enfiles un maillot ou un uniforme que tu es inabordable. J’ai toujours dit bonjour à tout le monde, sans distinction de fonction.

 - Les All Blacks ont une culture de l’humilité ?

Oui. Par exemple, ne jamais laisser quelqu’un d’autre que nous nettoyer notre vestiaire. Être All Black, c’est un privilège mais il ne dédouane de rien. (…) L’humilité, c’est réaliser parfaitement les petits détails. Si vous n’êtes pas bon sur les basiques, comment voulez-vous faire de grandes choses ? (…)

 - En quoi l’humilité est-elle importante dans la pratique du rugby ?

Parce qu’elle permet la transmission vers la génération montante. L’humilité, ça se cultive, et il faut commencer le plus tôt possible."


(Transmis, par exemple aux géniteurs de MM. Macron et Castaner. Mais les exemples sont comme le diable : légion, et je ne veux pas trop rabaisser le débat. Que chacun balaie devant sa porte…)