jeudi 1 novembre 2007

"La détestable humanité..." Travaux pratiques.

Lorsque l'on évoque avec une certaine régularité les thèses de C. Castoriadis, on peut être repéré par M. David Curtis, lequel semble avoir pour but dans la vie de recenser tout ce qui s'écrit dans le monde sur l'auteur de L'institution imaginaire de la société. Pour faire partager son savoir, M. Curtis ne se contente pas de son site, il vous envoie périodiquement des mails vous présentant ses plus récentes découvertes.

Dans la dernière livraison figure une synthèse sur une querelle ayant opposé Pierre Vidal-Naquet à M. Bernard-Henri Lévy à l'occasion de la sortie du Testament de Dieu, en 1979, querelle qui inspira à Castoriadis quelques réflexions pertinentes (et un rien pontifiantes). D'un côté je vous en conseille la lecture, aussi bien pour juger de l'étendue des erreurs commises par le voyou Lévy, que pour constater l'inanité de sa défense (si quelqu'un vous fait remarquer que vous écrivez des conneries, il est "totalitaire", argument de tous les minables d'aujourd'hui - repris ad nauseam par Alain "Mon-Dieu-qu'il-est-con" Finkielkraut, par l'épreinte Sollers, etc.)... ; d'un autre côté, cette n-ème confirmation de la nullité et de la crapulerie intellectuelle d'un des hommes les plus puissants de France ne laisse pas d'être déprimante.

Aron lui aussi mit à Lévy le nez dans sa merde à l'occasion de la parution de la tentative, intitulée L'idéologie française, tentative que l'on pouvait croire à l'époque (1981) ratée, de soumettre la France à l'enculisme sioniste via une vision négationniste de son passé - qui, comme chacun sait, ne fut que haine des Juifs, depuis le baptême de Clovis au moins - : rien n'y fait, même pas - surtout pas ? - la flopée de livres sortis ces dernières années, Lévy n'est toujours pas crédible, mais il est toujours actif.

"Il ne faut pourtant pas le brûler" - certes -, il ne faut sans doute même pas chercher à l'empêcher de nuire. Il en est de lui comme de Nicolas Sarkozy, parler d'eux, en bien ou en mal, leur rendra toujours service. Mais ne pas en parler, c'est passer à côté d'intéressants symptômes. Si le cynisme est la forme de franchise la plus adaptée à une époque hypocrite, on ne peut louer ces deux bateleurs de leur cynisme sans les condamner du même coup, et nous avec : tout au plus peut-on, non sans perplexité, admirer cette énergie de funambules cocaïnés - mais ils sont déjà tombés plusieurs fois - disons donc de somnambules cocaïnés cherchant à nous emmener Dieu sait où, du moment que nous les regardons nous y emmner,

- et en revient-on au lieu commun selon lequel on a les élites que l'on mérite. BHL, c'est moi, Sarkozy, c'est moi - en plus riches.

Restent :

- une question : dans ce contexte, Finkie et Sollers sont-ils moins cyniques ou moins intelligents que BHL et N. Sarkozy ? "Les deux mon colonel", j'imagine ;

- une consolation :


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le genou de Bree vaut bien celui de Claire...


- une solution à long terme : bientôt, les pauvres n'auront plus de quoi manger.

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