L'Iran existe-t-il ?
Oui, bien sûr, mais c'est paradoxalement en ce moment que l'on se met à en douter, tant au fil des lectures on voit chacun fantasmer son Iran, se projeter en lui, au gré de ses propres motivations, pro-occidentales, anti-impérialistes, féministes, démocrates, anti-sionistes, etc.
(Ce qui est d'autant plus amusant que, d'après les témoignages assez nombreux que j'ai pu recueillir, et souvent de première main, il est fort difficile de résumer la position « des Iraniens » sur l'Occident : beaucoup rêvent d'y venir, principalement aux États-Unis, en Angleterre et en France, tout en le critiquant vertement (avec ou sans jeu de mots). Bref, sans approfondir le sujet, non seulement il y a des contradictions sur ce point entre Iraniens, mais il y a des contradictions dans l'esprit de nombreux Iraniens - ce qui est tout à fait banal (ce qui l'est moins, c'est que, maintenant, même les Américains semblent apprendre à vivre avec des pensées contradictoires, voilà de la nouveauté !), mais évidemment n'aide pas à « choisir son camp ».)
La palme, comme souvent, revient à l'incroyable Ivan Rioufol, dont on admirera l'extraordinaire bonne conscience à se mêler des affaires d'un pays souverain. Il suffit d'imaginer ce qui se passerait si un éditorialiste iranien demandait à son gouvernement d'envoyer des fonds pour soutenir les mouvements qui contestent la trahison par Nicolas Sarkozy du vote des Français au référendum du 29 mai 2005 - trahison d'ailleurs plus évidente que les fraudes imputées à Mamoud Ahmadinejad, dont il semblerait, à l'heure où j'écris, qu'il ait effectivement bétonné un scrutin qu'il aurait de toutes façons gagné, tout ceci étant écrit avec les précautions requises -, il suffit d'imaginer cela pour prendre la mesure de la bassesse du personnage.
(Digression : ce crétin prétentieux, toujours à donner des leçons anti-politiquement correct, ne dédaigne pas par ailleurs jouer les caisses de résonance pour le MEDEF : quiconque a pris récemment sa retraite, ou a parlé avec un conseiller financier ces dernières années, ce qui fait donc pas mal de monde, sait bien que la situation des retraites en France, telle qu'il la décrit, est complètement fausse : cela fait déjà un bail que nous ne sommes plus dans un pur système de retraites par répartition, que l'État d'une main rogne sur ce qu'il doit aux gens, de l'autre les encourage à entrer dans la capitalisation. Parler, ainsi que le fait I. Rioufol, comme si l'on partait à l'assaut d'un système puissant et d'un tabou très fort, c'est vraiment prendre les gens pour des cons. Fin de la digression.)
En contraste, c'est l'objet principal de cette petite intervention, je ne peux que vous recommander cet excellent article de M. Defensa. L'Iran n'y est évoqué que de façon périphérique, mais c'est peut-être la meilleure chose à faire. Félicitations du jury en tout cas !
Par ailleurs, on peut lire le diagnostic de Thierry Meyssan : on ne sait jusqu'où on peut le suivre, mais il apporte des informations que l'on ne trouve pas ailleurs.
Vive la France !
(Ce qui est d'autant plus amusant que, d'après les témoignages assez nombreux que j'ai pu recueillir, et souvent de première main, il est fort difficile de résumer la position « des Iraniens » sur l'Occident : beaucoup rêvent d'y venir, principalement aux États-Unis, en Angleterre et en France, tout en le critiquant vertement (avec ou sans jeu de mots). Bref, sans approfondir le sujet, non seulement il y a des contradictions sur ce point entre Iraniens, mais il y a des contradictions dans l'esprit de nombreux Iraniens - ce qui est tout à fait banal (ce qui l'est moins, c'est que, maintenant, même les Américains semblent apprendre à vivre avec des pensées contradictoires, voilà de la nouveauté !), mais évidemment n'aide pas à « choisir son camp ».)
La palme, comme souvent, revient à l'incroyable Ivan Rioufol, dont on admirera l'extraordinaire bonne conscience à se mêler des affaires d'un pays souverain. Il suffit d'imaginer ce qui se passerait si un éditorialiste iranien demandait à son gouvernement d'envoyer des fonds pour soutenir les mouvements qui contestent la trahison par Nicolas Sarkozy du vote des Français au référendum du 29 mai 2005 - trahison d'ailleurs plus évidente que les fraudes imputées à Mamoud Ahmadinejad, dont il semblerait, à l'heure où j'écris, qu'il ait effectivement bétonné un scrutin qu'il aurait de toutes façons gagné, tout ceci étant écrit avec les précautions requises -, il suffit d'imaginer cela pour prendre la mesure de la bassesse du personnage.
(Digression : ce crétin prétentieux, toujours à donner des leçons anti-politiquement correct, ne dédaigne pas par ailleurs jouer les caisses de résonance pour le MEDEF : quiconque a pris récemment sa retraite, ou a parlé avec un conseiller financier ces dernières années, ce qui fait donc pas mal de monde, sait bien que la situation des retraites en France, telle qu'il la décrit, est complètement fausse : cela fait déjà un bail que nous ne sommes plus dans un pur système de retraites par répartition, que l'État d'une main rogne sur ce qu'il doit aux gens, de l'autre les encourage à entrer dans la capitalisation. Parler, ainsi que le fait I. Rioufol, comme si l'on partait à l'assaut d'un système puissant et d'un tabou très fort, c'est vraiment prendre les gens pour des cons. Fin de la digression.)
En contraste, c'est l'objet principal de cette petite intervention, je ne peux que vous recommander cet excellent article de M. Defensa. L'Iran n'y est évoqué que de façon périphérique, mais c'est peut-être la meilleure chose à faire. Félicitations du jury en tout cas !
Par ailleurs, on peut lire le diagnostic de Thierry Meyssan : on ne sait jusqu'où on peut le suivre, mais il apporte des informations que l'on ne trouve pas ailleurs.
Vive la France !
Libellés : Ahmadinejad, Defensa, Iran, Meyssan, Rioufol, Voxnr
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