jeudi 15 juin 2006

"Que faire sans Zarkaoui ?" - Précisions aux fidèles de M. Birenbaum.

"Et redisons-le. - Opinions publiques - veuleries privées."



Ce qui frappe le plus dans les commentaires que mon texte consacré à Guy Birenbaum a suscités, que ce soit ici ou sur le site de l'intéressé, lequel, pour des raisons qui lui appartiennent, a tenu à lui donner un écho, c'est à quel point peu de gens semblent s'être intéressés aux critiques, précises et illustrées d'exemples, que j'ai adressées aux écrits de notre si moderne tartuffe. Les Festivus

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qui se sont empressés de déposer leur petite dose quotidienne de bien-pensance, dans la niche que leur prête leur maître ou sur le pas de ma porte, préfèrent me traiter de fasciste (c'est la première fois que ça m'arrive - il est vrai que par les temps qui courent et dans un tel contexte, c'est plutôt un compliment), me prêter des pulsions homosexuelles plus ou moins refoulées ou la rancune d'un auteur refusé par M. Birenbaum, que de s'interroger sur le contenu de mon propos.

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Il ne serait certes pas désagréable de dire leur fait à ces très méprisables flics, mais, si je reviens sur ce sujet aujourd'hui, ce n'est pas pour distribuer bons et mauvais points, le lecteur (les miens en tous cas) pouvant se faire sa propre opinion. Ce n'est certainement pas non plus pour modifier quoi que ce soit de ce que j'ai écrit précédemment, puisque, donc, personne ne semble avoir été capable de me prouver que j'avais tort, fût-ce sur un point de détail. La teneur de certains des "posts" déposés par M. Birenbaum sur son site depuis qu'il a pris connaissance de mon texte (une critique à l'endroit de M. Sarkozy, un aveu d'impuissance quant à se prononcer sur ce qui se passe au Moyen-Orient) pourrait d'ailleurs m'amener à penser qu'il n'a pas été complètement indifférent à mes critiques. Passons.

Deux point me semblent mériter quelques précisions.

Le premier est le plus important : mon anonymat. C'est l'occasion de faire une mise au point générale sur ce site : le café du commerce porte ce nom, et seulement ce nom, parce que j'ai toujours souhaité et espéré qu'il soit un lieu de discussion collective. Cela n'a pas de rapport avec mon goût, réel mais qui ne résume pas ce site, pour l'invective. (Comme M. Littérature j'aimerais d'ailleurs de temps à autre publier des textes d'écrivains vivants (par exemple celui-ci, agréable destruction de ce qui sert de pensée à M. Onfray), au lieu de multiplier les liens ou les citations de grands philosophes passés depuis des années.)

On essaie ici de ne pas accorder d'importance aux étiquettes ni personnes : seules comptent les idées. Celui qui les énonce n'a en lui-même, ni moi ni un autre, aucune espèce d'importance. Un an peu ou prou après avoir commencé ce blog, j'ai d'ailleurs mis un terme à toute ambition d'originalité d'aucune sorte. Pourquoi alors pousserais-je du coude ma petite individualité ? D'autant que je suis un parfait inconnu, et que mon nom ne dirait rien à qui que ce soit (on peut lire une expérience de ce genre dans les commentaires laissés ici). On ne me croit pas ? Mais pourquoi me croirait-on plus si je déclarais m'appeler Antoine, Danielle ou Zinedine ? A proprement parler, et tout en admettant que cette distinction puisse agacer quelques-uns, je ne suis pas caché (qui l'est vraiment sur Internet ?), mais je ne suis personne, et comme je n'aspire pas à devenir "quelqu'un", cela me va très bien. Bien sûr, l'insistance puérile et inquisitrice des lecteurs de M. Birenbaum sur mon identité est une raison supplémentaire pour que je reste heureux et discret, que je ne leur offre pas ce plaisir, fugace et décevant comme tout expérience onaniste, fût-elle en l'occurrence collective.

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Je viens de dire que les personnes ne comptent pas. Il y a des exceptions, dans lesquelles précisément M. Birenbaum m'a paru rentrer. Lorsque quelqu'un est pris en flagrant délit de contradiction entre ce qu'il prétend être et ce qu'il fait ou écrit, il devient légitime de s'attaquer à sa personne, puisqu'il a lui-même décidé de la mettre en avant. Je connais Guy Birenbaum par ses passages à la télévision depuis quelques années, il ne m'a jamais plus ou moins intéressé que tous les individus venant apporter la bonne parole dans le poste et nous dire quoi faire ou quoi penser, mais je ne lui aurais sans doute pas envoyé cette volée de bois vert s'il ne s'était présenté comme il le fait sur son blog, ce à quoi personne que je sache ne l'a forcé. (J'apprends d'ailleurs par un commentaire qu'il a laissé sur son site que ce monsieur n'a "rien à cacher". D'où sans doute qu'il tienne absolument à ne rien nous laisser ignorer de ce qu'il y a en lui de plus commun. J'ai quant à moi beaucoup de choses à cacher (et j'espère ne pas être le seul !) : non qu'elles soient toutes spécialement honteuses, mais elles le deviendraient, c'est fort heureux, si je m'avisais de les rendre publiques).


Le deuxième point est plus un détail. Habilement, M. Birenbaum a fait porter l'attention de ses lecteurs sur un passage de mon texte tout à fait périphérique, mon bref hommage à M. Zarkaoui, rajouté quelques jours après la publication de l'ensemble. Evidemment, faisant là où on leur dit de faire, ses lecteurs se sont précipités pour manifester leur réprobation à l'idée même que l'on puisse trouver le moindre mérite à un individu qui pourtant, je me permets de le supposer, ne leur a rien fait. Dans la mesure où, par un rapprochement qui avait sa cohérence lors de la rédaction mais qui est effectivement peu fécond, j'ai en quelque manière donné le bâton pour me faire battre, je vais préciser ce que j'avais en tête. On peut critiquer les idées de M. Zarkaoui, on peut ne pas apprécier ses méthodes - même si, depuis son canapé, ce n'est pas bien difficile, on ne peut pas lui nier une forme de courage physique qui certes n'est pas une fin en soi, mais dont je persiste à dire qu'il mérite l'estime, a fortiori lorsque l'on meurt les armes à la main. Du reste, Zarkaoui n'est en l'espèce qu'une gueule et un nom.

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Un lecteur me dit que je pourrais aussi bien dresser une couronne de louanges à Hitler (ah, la loi de Godwin !), mais précisément non, on ne peut comparer un aventurier qui combat jusqu'à la mort en territoire ennemi et un chef d'Etat protégé par une peu accorte police militaire et qui, à l'encontre de certains de ses sbires, s'est dérobé devant les conséquences de ses actes.


Le lecteur pensera ce qu'il voudra de cette réponse. En tout cas, je ne répliquerai désormais - éventuellement - qu'à des arguments en bonne et due forme, laissant les réprobations moralisantes, les insinuations personnelles et les pitoyables manœuvres de diversion sur des textes remontant à plus d'un an et sans rapport avec notre propos, pourrir au soleil d'été.






P.S. - ne s'adresse qu'aux lecteurs doués d'un minimum d'honnêteté. J'ai en projet depuis quelque temps de fournir aux nouveaux arrivants sur ce site un index thématique leur permettant de mieux s'y retrouver dans le fouillis de questions qu'il m'est arrivé d'aborder. J'espère pouvoir le faire d'ici début juillet. Ceux qui veulent juger sur pièces mais qui ne savent pas par quel bout prendre ce blog pourront je le souhaite y trouver un outil pratique.

P.S-S. - s'adresse à un seul de mes récents lecteurs, sur lequel je ne donnerai pas d'indices, à la fois pour ne pas le désigner plus qu'un autre à l'éventuelle vindicte publique et pour ne pas m'abaisser trop longtemps en sa compagnie. Ce que je crois deviner de son caractère m'amène pourtant à penser qu'il se reconnaîtra sans peine dans cette photographie :

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Tu es né poussière...

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