Au Bonnard du jour... (I) La démocratie comme l'expression obscène des défauts que la France accepte sourdement de garder en elle.
Au diable l'Islam et ses relations avec la "France" ! Je vous développerai ça une autre fois, si Samuel Goebbels Padamalgame Valls nous le permet encore. Voici, ainsi que je l'évoquais avant que les frères Kouachi ne s'attaquent à la foi du Charbonnier, voici un extrait des Modérés d'Abel Bonnard, en l'occurrence les premières pages :
"Jamais la politique n'a autant pressé les Français : elle les harcèle et elle les mord ; elle distrait de leur labeur ceux qui vivaient hors de leur temps, mais qui ne sauraient travailler en paix dans une maison qui tremble ; elle émeut les généreux, elle inquiète les égoïstes ; les indifférents s'aperçoivent que rien ne peut plus durer par inertie et que laisser les choses aller, c'est accepter qu'elles n'aillent plus ; ceux à qui l'activité politique plaisait, à côté d'une vie dont elle ne troublait pas la routine, comme un débat où ils s'adonnaient à leur goût pour les idées creuses, et comme un combat où ils pouvaient détester agréablement leurs concitoyens, sont contraints de reconnaître que leur propre sort, maintenant, se décide en elle. Ceux qui ont été trop délicats pour s'en mêler doivent être assez courageux pour y intervenir. Elle marque l'endroit particulier où les Français de toutes les sortes doivent prouver leur valeur générale ; elle est le champ clos où se détermine leur destin.
Dans une conjoncture si difficile, il est naturel qu'il y ait beaucoup d'esprits effarés et de coeurs surpris. La réalité étreint un peuple qui a vécu sans se soucier de la saisir. La plupart répondent aux difficultés d'aujourd'hui avec leurs idées et leur personne d'hier. Les politiciens français, qui sont les plus arriérés de tous les hommes, recourent, pour se tirer d'affaire, aux antiques subterfuges qui leur ont si souvent servi ; mais, cette fois, tout est changé. (...) Çà et là, cependant, des âmes se lèvent, et il s'agit seulement de savoir si elles seront prêtes au moment fatal et si quelques hommes, chez nous, seront maîtres des événements, ou si les événements y seront les maîtres de tous les hommes.
Mais on n'a rien dit quand on a reconnu que les Français sont à présent forcés de se soucier de la politique. Tout est dans la façon dont ils s'y prendront. Si singulier que cela paraisse, s'intéresser à la politique, s'ils veulent le faire utilement, c'est d'abord, pour chacun d'eux, revenir à soi pour s'examiner ; c'est fixer en soi le principe des changements qu'on veut porter dans les choses ; c'est se rendre le citoyen d'un État qui n'existe pas encore ; ce n'est pas quitter une opinion pour une autre, c'est avoir déjà les qualités qu'on veut que la France acquière. Il faut reconnaître que peu d'entre eux prennent les choses de cette façon. Les meilleurs Français se trouvent aujourd'hui à la veille d'un grand effort et ils voudraient être au lendemain. La plupart croient rompre avec le régime dont ils se plaignent par quelques criailleries ; peu s'en faut qu'ils ne considèrent que cela suffit à le rejeter dans le passé : ils se trompent fort. Tout repoussé qu'il est par le coeur, tout condamné qu'il est par l'esprit, le régime actuel n'en reste pas moins implanté dans les choses, non seulement parce que ceux qui en profitent évoqueront tous les démons plutôt que de renoncer à leurs avantages, mais parce que beaucoup de ceux qui le critiquent sympathisent encore avec lui par toute une partie de leur nature. Il est fort bien de parler sans complaisance des politiciens, si la connaissance de ce qu'ils sont marque le point d'où l'on part vers ce qu'il faut être ; mais de les vilipender, sans qu'il en soit rien de plus, cela n'empêche pas de garder des défauts tout voisins des leurs, ni de partager avec eux la responsabilité dont on voudrait les accabler. (...) La France ne se sera rendue vraiment apte à se donner une meilleure organisation que lorsqu'elle regardera le régime dont elle se plaint comme l'expression obscène des défauts qu'elle a accepté de garder sourdement en elle, et comme la place visible où s'avoue un mal profond. Il la force à se voir dans ce qu'elle a de moins beau. Bien loin de nous plaire à opposer une nation pourvue de toutes les bonnes qualités à un régime chargé de toutes les mauvaises, fiction lâche et fausse qui ne mène à rien, nous ne devons pas craindre de connaître le régime et la nation l'un par l'autre. Assurément celle-ci déborde celui-là, par ce qu'elle a de plus haut et ce qu'elle garde de plus profond ; mais, entre ces extrêmes, il ne se peut pas qu'elle ne coïncide avec lui en beaucoup de points : même les plus vils des politiciens s'appuient sur une clientèle qu'ils ont, sans doute, contribué à corrompre, mais qui, par un touchant échange de bons offices, tend elle-même à les confirmer dans leurs vices ; d'autres députés, qui valent mieux sans valoir beaucoup, ne sont que l'expression trop fidèle de cette masse incertaine qui, loin de vouloir le bien, craint presque d'y aspirer. Seuls les plus nobles des Français seraient fondés à soutenir que, dans un pareil régime, ils n'ont pas de représentants ; encore peuvent-ils se reprocher de l'avoir trop facilement accepté, et se trouver liés à lui par tous les consentements inavoués de la mollesse et de la lassitude. Des hommes d'élite doivent toujours être plus portés à exagérer leur responsabilité qu'à la méconnaître et il leur sied d'être assez fiers pour se trouver coupables de tous les maux qu'ils ont permis. C'est par la critique d'un régime qu'elle ne peut pas conserver que la France doit connaître en elle les défauts qu'elle ne veut plus avoir." (Pp. 9-13 de l'édition Grasset de 1936 ; pp. 7-10 de l'édition Kontre Kulture).
Laissons parler notre côté Charlie et permettons-nous un seul commentaire, ou une seule paraphrase : "le régime..comme l'expression obscène des défauts que (la France) a accepté de garder sourdement en elle, et comme la place visible où s'avoue un mal profond" - l'anus du Président Hollande comme figure et symbole du sida du pays ?
A une prochaine fois mes amis, et bon courage à tous.
"Jamais la politique n'a autant pressé les Français : elle les harcèle et elle les mord ; elle distrait de leur labeur ceux qui vivaient hors de leur temps, mais qui ne sauraient travailler en paix dans une maison qui tremble ; elle émeut les généreux, elle inquiète les égoïstes ; les indifférents s'aperçoivent que rien ne peut plus durer par inertie et que laisser les choses aller, c'est accepter qu'elles n'aillent plus ; ceux à qui l'activité politique plaisait, à côté d'une vie dont elle ne troublait pas la routine, comme un débat où ils s'adonnaient à leur goût pour les idées creuses, et comme un combat où ils pouvaient détester agréablement leurs concitoyens, sont contraints de reconnaître que leur propre sort, maintenant, se décide en elle. Ceux qui ont été trop délicats pour s'en mêler doivent être assez courageux pour y intervenir. Elle marque l'endroit particulier où les Français de toutes les sortes doivent prouver leur valeur générale ; elle est le champ clos où se détermine leur destin.
Dans une conjoncture si difficile, il est naturel qu'il y ait beaucoup d'esprits effarés et de coeurs surpris. La réalité étreint un peuple qui a vécu sans se soucier de la saisir. La plupart répondent aux difficultés d'aujourd'hui avec leurs idées et leur personne d'hier. Les politiciens français, qui sont les plus arriérés de tous les hommes, recourent, pour se tirer d'affaire, aux antiques subterfuges qui leur ont si souvent servi ; mais, cette fois, tout est changé. (...) Çà et là, cependant, des âmes se lèvent, et il s'agit seulement de savoir si elles seront prêtes au moment fatal et si quelques hommes, chez nous, seront maîtres des événements, ou si les événements y seront les maîtres de tous les hommes.
Mais on n'a rien dit quand on a reconnu que les Français sont à présent forcés de se soucier de la politique. Tout est dans la façon dont ils s'y prendront. Si singulier que cela paraisse, s'intéresser à la politique, s'ils veulent le faire utilement, c'est d'abord, pour chacun d'eux, revenir à soi pour s'examiner ; c'est fixer en soi le principe des changements qu'on veut porter dans les choses ; c'est se rendre le citoyen d'un État qui n'existe pas encore ; ce n'est pas quitter une opinion pour une autre, c'est avoir déjà les qualités qu'on veut que la France acquière. Il faut reconnaître que peu d'entre eux prennent les choses de cette façon. Les meilleurs Français se trouvent aujourd'hui à la veille d'un grand effort et ils voudraient être au lendemain. La plupart croient rompre avec le régime dont ils se plaignent par quelques criailleries ; peu s'en faut qu'ils ne considèrent que cela suffit à le rejeter dans le passé : ils se trompent fort. Tout repoussé qu'il est par le coeur, tout condamné qu'il est par l'esprit, le régime actuel n'en reste pas moins implanté dans les choses, non seulement parce que ceux qui en profitent évoqueront tous les démons plutôt que de renoncer à leurs avantages, mais parce que beaucoup de ceux qui le critiquent sympathisent encore avec lui par toute une partie de leur nature. Il est fort bien de parler sans complaisance des politiciens, si la connaissance de ce qu'ils sont marque le point d'où l'on part vers ce qu'il faut être ; mais de les vilipender, sans qu'il en soit rien de plus, cela n'empêche pas de garder des défauts tout voisins des leurs, ni de partager avec eux la responsabilité dont on voudrait les accabler. (...) La France ne se sera rendue vraiment apte à se donner une meilleure organisation que lorsqu'elle regardera le régime dont elle se plaint comme l'expression obscène des défauts qu'elle a accepté de garder sourdement en elle, et comme la place visible où s'avoue un mal profond. Il la force à se voir dans ce qu'elle a de moins beau. Bien loin de nous plaire à opposer une nation pourvue de toutes les bonnes qualités à un régime chargé de toutes les mauvaises, fiction lâche et fausse qui ne mène à rien, nous ne devons pas craindre de connaître le régime et la nation l'un par l'autre. Assurément celle-ci déborde celui-là, par ce qu'elle a de plus haut et ce qu'elle garde de plus profond ; mais, entre ces extrêmes, il ne se peut pas qu'elle ne coïncide avec lui en beaucoup de points : même les plus vils des politiciens s'appuient sur une clientèle qu'ils ont, sans doute, contribué à corrompre, mais qui, par un touchant échange de bons offices, tend elle-même à les confirmer dans leurs vices ; d'autres députés, qui valent mieux sans valoir beaucoup, ne sont que l'expression trop fidèle de cette masse incertaine qui, loin de vouloir le bien, craint presque d'y aspirer. Seuls les plus nobles des Français seraient fondés à soutenir que, dans un pareil régime, ils n'ont pas de représentants ; encore peuvent-ils se reprocher de l'avoir trop facilement accepté, et se trouver liés à lui par tous les consentements inavoués de la mollesse et de la lassitude. Des hommes d'élite doivent toujours être plus portés à exagérer leur responsabilité qu'à la méconnaître et il leur sied d'être assez fiers pour se trouver coupables de tous les maux qu'ils ont permis. C'est par la critique d'un régime qu'elle ne peut pas conserver que la France doit connaître en elle les défauts qu'elle ne veut plus avoir." (Pp. 9-13 de l'édition Grasset de 1936 ; pp. 7-10 de l'édition Kontre Kulture).
Laissons parler notre côté Charlie et permettons-nous un seul commentaire, ou une seule paraphrase : "le régime..comme l'expression obscène des défauts que (la France) a accepté de garder sourdement en elle, et comme la place visible où s'avoue un mal profond" - l'anus du Président Hollande comme figure et symbole du sida du pays ?
A une prochaine fois mes amis, et bon courage à tous.